Fête du Nouvel An 2023

Fête du Nouvel An 2023

C’est dans une ambiance festive, conviviale et chaleureuse que la célébration du Nouvel An 2023 des membres de la SROH a eu lieu sur Zoom. Dans un premier temps, notre président, Jacques Guérette, a souhaité la bienvenue et a exprimé sa joie de fêter la nouvelle année avec les membres de la SROH dans une atmosphère familiale. La rencontre étant en mode virtuel pour la troisième année successive, il a exprimé le souhait que ce soit en présentiel l’année prochaine.

Dans un deuxième temps, Micheline Létourneau a présenté les activités et évènements de la SROH de l’année 2022 avec une touche à la fois professionnelle artistique et humoristique. Par la suite, chacun a présenté une décoration ou un objet qui lui tient à cœur et a expliqué la raison de son attachement à ce qu’il a présenté. Les festivités se sont poursuivies dans une atmosphère d’humour par le jeu « Qui Suis-je ?» proposé et animé par notre secrétaire générale Cassandre Grégoire. À la suite d’une courte description, il fallait deviner de quelle personne il s’agissait, et ce, dans le but de mieux se connaitre. Ensuite, notre vice-président Serge Trépanier a présenté des phrases dites par des personnalités et il fallait identifier ces personnalités. Puis, plusieurs personnes nous ont fait rire de bon cœur en racontant des évènements cocasses qu’elles ont vécues. La soirée s’est poursuivie avec le jeu intitulé « Connais-tu les expressions québécoises ? » animé par Lorraine Brodeur. Nous nous sommes bien amusés tout en nous creusant les méninges. La soirée s’est achevée par un échange de souhaits pour une nouvelle année pleine de santé, succès et joie.

Le déroulement des activités riches et variées a été mené de main de maître, comme d’habitude, par notre animateur « cool » et sympathique Michel Pépin.

La soirée fut un vrai succès ! Merci à toutes et à tous d’avoir rendu ce moment magique. Merci à l’équipe organisatrice de cette rencontre : Pierre De Serre, Lorraine Brodeur, Micheline Letourneau, Serge Trépanier, Cassandre Grégoire et Michel Pépin.

Que la nouvelle année soit remplie de santé et de petites joies quotidiennes !

 

 

Roue de médecine avec les mots « Mind, spirit, emotion, body » inscrits et caducée

L’humain au cœur de la rencontre des médecines autochtones et de la médecine occidentale

Le 30 mars 2021, la SROH a tenu son premier panel virtuel intitulé « L’humain au cœur de la rencontre des médecines autochtones et de la médecine occidentale. » Nous sommes fiers d’avoir accueilli sur ZOOM une centaine de personnes de différents horizons qui ont contribué à la richesse des échanges. C’est grâce à des panélistes passionnés, à des participant.e.s curieux et à un comité d’organisation engagé que la soirée fût un réel succès ! Le panel a débuté par la présentation de trois panélistes d’expériences riches et diversifiées.

À la rencontre d’une médecine holistique

La médecine holistique inclut les dimensions physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de la personne.

paul yves weizineau bachelier intervention communautaireLe premier panéliste, Monsieur Paul-Yves Weizineau est bachelier en intervention communautaire de l’UQAC. Il a travaillé pendant près de 30 ans en toxicomanie. Il est maintenant accompagnateur et guérisseur en santé mentale à Opitciwan, sa communauté d'origine où il s’implique de longue date. Dans ses interventions, Monsieur Weizineau se sert d’une médecine holistique qui inclut les dimensions physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de la personne. Il rappelle que pendant longtemps, l’église et le gouvernement ont rejeté les pratiques de médecines traditionnelles autochtones. Un retour aux sources a été possible à partir des années 1960-70. Il explique que les peuples nomades ont une pensée circulaire et animée en symbiose avec la nature et que les peuples sédentaires ont une pensée linéaire et inanimée. Selon lui, il est nécessaire d’arrimer la pensée circulaire et la pensée linéaire pour créer une nouvelle vision et identité de l’humain en ce nouveau millénaire. La médecine autochtone guérit l’âme pour guérir la maladie et utilise des plantes médicinales qui sont animées alors que la médecine occidentale guérit la maladie avec des médicaments chimiques qui sont inanimés. Comment rendre vivant ce qui est inanimé ? M. Weizineau présente les quatre totems pour donner un exemple du mariage entre les médecines autochtone et occidentale. L’aigle est utilisé pour exprimer la vision que le médecin a en prescrivant une médication. Le loup symbolise la structure du médicament : combien de fois il faut le prendre. Le castor signifie la sagesse dont on a besoin pour prendre un médicament et l’ours représente la limite à respecter : un médicament à prendre durant toute sa vie ou pendant 10 jours. Ce qui est important c’est d’être capable de vivre avec la pensée nomade basée sur le senti et la pensée sédentaire basée sur le rationnel. Il précise que l’humain est essentiellement placé au centre des pratiques sans faire de différenciation entre les peuples. 

Sept années d’expérience au Nunavik

Il est important de rétablir un lien de confiance solide et de favoriser la communication.

Marie-Christine Perreault infirmièreMadame Marie-Christine Perreault a occupé durant sept ans le poste d’infirmière clinicienne avec rôle élargi en dispensaire pour le centre de santé Tulattavik de l’Ungava dans les communautés inuites de Kuujjaq et de Quaqtaq. Grâce à son expérience, Madame Perreault a pu nous faire un portrait de la réalité vécue par ces communautés inuites dans un contexte de soins de santé. Pour sa part, elle n’a pas été témoin d’une rencontre entre les médecines autochtone et occidentale. Elle fait un rappel historique d’événements traumatisants qui ont causé un bris de confiance entre les inuits et la population blanche. Ces événements ont laissé des séquelles qui ont engendré des problèmes sociaux tels que violence, alcoolisme, dépression, violence conjugale, etc. La communication entre les patients et les soignants est difficile. Dans le but de rétablir un lien de confiance solide et de favoriser la communication, il est nécessaire de s’intéresser à ce que les personnes ont vécu en leur posant des questions. De plus, ce qui aiderait à une réconciliation et à une meilleure communication serait d’avoir des soignants d’origine inuite. En effet, Madame Perreault mentionne qu’elle n’a rencontré qu’une seule infirmière d’origine inuite au cours de ses années de pratique dans le Grand-Nord. Dans le but de palier à ce problème, il serait intéressant d’avoir des formations collégiales et universitaires qui se donnent directement sur le territoire du Grand-Nord québécois. L’accès à l’éducation serait ainsi facilité pour les personnes issues de ces communautés.

Une recherche sur la rencontre des médecines

Que ce soit dans les soins de santé ou les autres aspects de notre vie, il y a beaucoup à apprendre des populations autochtones.

Vanessa Sit infirmièreVanessa Sit est infirmière de formation et détient un Ph.D. de l’Université de Montréal en santé publique avec spécialisation en gestion des services de santé. Elle s’intéresse particulièrement à la combinaison de la médecine traditionnelle et de la médecine occidentale chez les autochtones. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle a réalisé une recherche dans deux communautés autochtones. Ceci lui a permis de découvrir des facteurs qui facilitent la rencontre entre les deux médecines. En voici des exemples : la participation des autochtones à des projets de recherche, les démarches effectuées dans les communautés pour documenter par écrit leurs savoirs ancestraux, l’intégrité des guérisseurs de référer leurs patients à la médecine occidentale quand leurs pratiques ne suffisent pas. Elle nous fait également part de l’observation de la rencontre des deux médecines notamment avec le modèle du « patient coordonnateur » où le patient choisit à quelle médecine il veut faire appel pour se soigner. Ils peuvent aussi décider de recevoir les deux médecines simultanément. Madame Sit a aussi parlé des obstacles à la rencontre des deux médecines. Malgré une ouverture de la part des professionnels de la santé aux médecines traditionnelles, leurs codes de déontologie ne leur permettent pas de faire appel à des remèdes dont les effets n’ont pas été évalués par des recherches scientifiques.

À la suite des présentations, il y a eu une période d’échanges entre les panélistes et des questions posées par le public. Au cours de ces échanges, il a été souligné qu’il faut aller au-delà des titres de professionnel de la santé, de guérisseur, de gestionnaire, de soignant, etc. Il est nécessaire de créer un partenariat entre toutes ces personnes afin de mettre l’«humain» au cœur des pratiques. Les formations requises pour aller travailler dans les communautés autochtones ont été discutées, ainsi que les motivations qui accompagnent cette décision. Que ce soit dans les soins de santé ou les autres aspects de notre vie, il y a beaucoup à apprendre des populations autochtones, notamment, sur le plan du rythme de vie, des priorités, de la conception du temps et du rapport que nous avons avec la nature.

Où tes pieds te mèneront-ils ?

Tout ça va avec les 13 outils que possède l’être humain.

Soulier et flècheMonsieur Weizineau a répondu à une question sur la santé mentale en précisant que les médecines autochtones peuvent aider parce qu’elles s’intéressent au bien-être de la personne dans sa globalité. À une question portant sur les jeunes, il a dit que peu importe l’origine culturelle, les jeunes ne connaissent pas leur avenir. De plus, la dimension spirituelle de la vie est absente. Avec les jeunes, il est important de travailler sur les valeurs parce qu’elles déterminent comment la personne va communiquer et comment elle va nourrir son estime d’elle-même afin d’avoir une confiance pour s’affirmer. Tout ça va avec les 13 outils que possède l’être humain, à savoir deux pieds, deux mains, deux yeux, deux oreilles, une bouche, un nez, une tête, un corps, un sexe. Comment décidons-nous d’utiliser ces outils? C’est ce qui nous amène à donner un sens à notre vie et à adopter certains modes de vie. Il donne comme exemple les pieds de la personne : où veut-elle aller avec ses pieds ? Comment la personne perçoit-elle et conçoit-elle où elle veut aller ? Est-ce que ça donne un sens à sa vie ? À l’aide de ce qu’elle veut faire de ses deux pieds, la personne sera en mesure de découvrir ses valeurs personnelles.

Quelques pistes de solutions

Repenser la formation des professionnels de la santé ainsi que les soins est nécessaire pour que les soignants aient une pratique plus inclusive à l’égard de toutes les cultures.

Plusieurs interventions ont porté sur l’importance d’une approche holistique. Voici quelques questions : « Comment passer de la hiérarchie (silos : eux et nous) vs le cercle égalitaire (nous sommes égaux/humanisés) ? » « Est-ce que les médecins et les spécialistes sont prêt.e.s à partager leur pouvoir et à placer l’humain au centre de leurs pratiques ? » De plus, certains ont fait part d’initiatives intéressantes, notamment la clinique transculturelle à l’Hôpital Jean-Talon. Une personne a proposé plusieurs idées pour réconcilier les deux médecines: « encourager la tradition orale en créant de petits événements de partage et de contes, mettre en valeur la complémentarité des deux médecines, développer un vocabulaire stratégique autour du renouveau de la médecine ancestrale et créer de nouveaux canaux de partage et de mise en lien avec des porteurs de projets ». Le besoin de tables de concertation pour des soins de santé équitables, accessibles et adéquats culturellement a été exprimé par une participante. Le partage de vision et de connaissance pour un enrichissement mutuel et la promotion d’une écoute sincère sont des éléments qui ont retenus. D’autres personnes ont demandé s’il était possible pour un allochtone d’être initié, de s’imprégner des médecines traditionnelles. Enfin, un peu plus loin de chez nous, certain.e.s participant.e.s ont mentionné que la médecine ancestrale au Pérou semble mieux acceptée que les médecines autochtones au Québec et qu’en Inde, la médecine ayurvédique a été réintroduite dans les Facultés de médecine. Une personne a répondu : « Enfin! Espérant de telles cohabitations partout; c’est si riche, nécessaire aussi. »

Quelques pistes de solutions sont ressorties de la période d’échanges. Nous en avons retenu en lien avec les services de santé et d’éducation. Repenser la formation des professionnels de la santé ainsi que les soins est nécessaire pour que les soignants aient une pratique plus inclusive à l’égard de toutes les cultures. La création d’un espace de communication et d’une relation de confiance est nécessaire, non seulement entre les patients et les soignants, mais entre toutes les parties prenantes soit les professionnels de la santé, les guérisseurs et les gestionnaires.

La boite à idées pour une prochaine activité !

L’enthousiasme et la curiosité du public ont fait en sorte que la soirée s’est prolongée. Plusieurs personnes ont souhaité qu’une autre activité soit organisée à la suite de ce panel. Voici quelques thèmes suggérés.

  • La culture et la médecine autochtone
  • Mieux comprendre ce qu’est le circulaire pour les peuples nomades
  • Le vivre ensemble
  • Le savoir-être
  • La vie et la mort

Des témoignages riches

Pour conclure, voici quelques commentaires et témoignages d’appréciation qui illustrent l’intérêt pour le thème de ce panel :

  • Gratitude pour cette soirée magnifique, riche, éclairante, humaine, pacifique… remplie d’espoir et de respect.
  • C'est fascinant d'écouter M. Paul Yves Weizineau qui met l'être humain au cœur de sa réflexion et de sa pratique comme guérisseur.
  • Merci pour la richesse de vos paroles et de votre accueil aux allochtones bien intentionnés.
  • Je suis vraiment convaincue que je n'ai pas vu cet événement par hasard via Facebook. J'avais tellement besoin de reconnecter à ce qui résonne au fond de moi depuis toujours.  Toutes vos réflexions, avec vos connaissances, votre expérience, et je vous le confirme, ce n'était pas seulement cérébral … Ce à quoi j'ai vibré, c'est votre Être profond!  Je l'ai ressenti, vous parler beaucoup à partir du cœur, de votre désir profond de la réelle connexion humaine pour le plus grand bien de tous! Merci Marie-Christine, Merci Vanessa, Merci M. Weizineau. Cela m'encourage pour l'avenir, et aussi déjà dans l'ici et maintenant.
  • Merci pour cette soirée qui nous réconcilie à l'essentiel : l'être humain. Gratitude et reconnaissance aux intervenants et aux animateurs.

 

Invitation au Panel du 30 mars 2021

Nom de l'activité : « L’humain au cœur de la rencontre des médecines autochtones et de la médecine occidentale »

Lieu : ZOOM (un lien vous sera envoyé par courriel quelques jours avant l’activité)
Heure : 19h30 à 21h

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Nombre de personnes*
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Verification Recaptcha

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