Photo des gens participant à la table ronde

Prendre conscience de ses émotions et de leur influence dans la vie quotidienne – Rencontre 10

Comment bâtir une identité humaine solide ?, voilà la question discutée lors de la table ronde organisée par la SROH le 9 octobre 2019. À partir d’un témoignage et d’une définition de l’identité humaine selon Guitouni (1), les douze participantes et participants ont partagé leurs réflexions et expériences. Certains disent accorder plus d’importance au jugement ou aux choix des autres qu’à leurs propres points de vue, besoins ou choix. Plusieurs raisons sont invoquées pour agir ainsi : par exemple, la peur d’être rejeté, d’être isolé, d’être mal jugé, le désir d’être reconnu, ou encore pour éviter une crise, une réaction négative de la part de l’autre. Certains soulignent qu’on agit souvent pour satisfaire un intérêt personnel, mais que cela n’est pas toujours conscient. Cette prise de conscience aide à comprendre comment on se comporte pour ensuite faire des choix pour consolider son identité. Photo des gens participant à la table ronde

Dans une relation amicale, si on est avec l’autre par obligation et que cela entraine de la frustration chez soi, l’ami va sentir qu’il y a un malaise car on n’est pas présent physiquement et émotionnellement. Pour que cette relation amicale soit durable, il est nécessaire que l’identité de chaque personne soit assez solide afin que chacune puisse s’affirmer tout en respectant l’autre. Des exemples de façons de s’exprimer ont été proposés.

Selon l’approche d’intervention préventive multidimensionnelle de Guitouni (2), il y a trois étapes dans le développement de l’identité humaine : 1- libération, 2- renforcement, 3- rayonnement. La discussion a porté sur des façons de se libérer de ce qui freine, bloque ou dévie du développement de l’identité. On a évoqué l’exemple d’une personne possessive qui se croit rejetée quand l’autre ne répond pas à ses attentes. Cet exemple a permis de voir qu’il est nécessaire de comprendre le stimulus de la réaction émotionnelle et d’aller plus loin en identifiant ce qui est à l’origine de ce stimulus. En comprenant l’origine de ce stimulus, on peut atténuer la réaction émotionnelle, ce qui favorise un meilleur équilibre de l’identité humaine.

L’intérêt pour le thème a amené les participantes et participants a planifié une prochaine rencontre pour poursuivre la discussion sur la question suivante : Comment créer un équilibre entre la volonté de puissance et l'insécurité pour renforcer l'identité?

Références:

  • Guitouni, M. et Brissette, Y. (2008) L’intelligence émotionnelle et l’entreprise, Éditions Carte blanche, p.33-36.
  • Guitouni, M. et Brissette, Y. (2000) Au cœur de l’identité: L’intelligence émotionnelle, Éditions Carte blanche, p.148, 152-154.
Photo de groupe des conférenciers

Pistes pour renforcer son identité

SOIRÉE INSPIRANTE sur le thème du renforcement de l’identité humaine ! Le 24 septembre 2019, les auteures du nouveau numéro de Psychologie préventive ont échangé avec plus de 30 participantes et participants d’horizons diversifiés : éducatrices, enseignantes, intervenantes/intervenants du milieu de la santé, jeunes, parents et grands-parents. Les auteures et le public n’ont pas hésité à partager leurs réflexions ainsi que les émotions ressenties au cours de leurs propres expériences. Cela a contribué à créer une atmosphère chaleureuse et une énergie communicative.Photo de groupe des conférenciers

Le langage remplit son rôle de construction de l’identité en outillant les enfants pour une meilleure compréhension et expression de soi. Nancy Allen, postdoctorante, a présenté une étude sur les pratiques éducatives pour soutenir le développement du langage des jeunes enfants et a montré l’importance d’accompagner les éducatrices et éducateurs dans leurs interventions, principalement dans les CPE. L’utilisation de la vidéoscopie pour filmer et analyser les interactions enfants-éducatrices ont été suggérées comme outil pour enrichir les pratiques éducatives.

Enfant ou adulte en situation de handicap pourrait abdiquer devant les obstacles et renoncer à ses rêves en se disant : « Ce n’est pas pour moi. » Madeleine Picard, née avec une paralysie cérébrale, a appris à utiliser sa main gauche à 21 ans, a obtenu un baccalauréat en enfance inadaptée, a eu son premier emploi à 55 ans et a fait de la voile pour la première fois, l'année dernière, à 89 ans. Elle démontre qu’avec la détermination et la volonté d’aller au-delà des limites liées à son handicap, elle a pu acquérir son autonomie et réaliser plusieurs rêves. Son témoignage est inspirant autant pour les jeunes que pour les adultes.

Photo de groupe des participantsEnseignante à la retraite, Gisèle Turmel transmet sa passion de la lecture aux enfants de maternelle en leur lisant des histoires et en leur permettant de vivre un échange intergénérationnel. Elle choisit des thèmes qui leur permettent de s’exprimer sur ce qu’ils vivent et ressentent. Au cours de ces rencontres, les enfants et elle-même font des découvertes sur eux-mêmes et sur les autres, ce qui contribue au renforcement de l’identité. Son article propose une liste de livres portant sur différents thèmes : par exemple, intimidation, déménagement, peur, sommeil, adaptation des enfants immigrés.

Au cours des discussions, on a souligné l’importance d’être à l’écoute de ce que les enfants vivent et veulent dire, de leur donner du temps pour communiquer et de les soutenir dans leurs apprentissages en fonction de leurs besoins respectifs. On s’est aussi demandé si la compétition et la performance doivent être au cœur des objectifs d’éducation ou si on doit privilégier le renforcement de l’identité humaine des enfants en leur expliquant le rôle de l’insécurité et de la volonté de puissance, deux éléments de base de leur identité? On a aussi dit qu’il ne fallait pas créer de fausses limites aux enfants, ni baisser les bras, et qu’il est important pour chacun de croire en ses capacités.Madeleine Picard, Denise Normand-Guérette et Joanne Larose

Un jeune professionnel a demandé à Madeleine Picard : « Que diriez-vous à un jeune qui veut tout abandonner? » Madeleine a répondu qu’abondonner n’était pas une option car il râterait beaucoup d’expériences. Notre quotidien est composé de plusieurs situations qui sollicitent persévérance, écoute, réflexion, adaptation, détermination, respect et tout cela façonne le renforcement de l’identité qui est en constante évolution.

Dans leurs commentaires à la fin de la table ronde, les participantes et participants ont apprécié la richesse des dialogues et des interactions sur les plans humains et professionnels, le questionnement, la solidarité, le partage.

Se CONSTRUIRE une IDENTITÉ SOLIDE constitue une forme de REMPART qui permet de faire face aux aléas de la vie. C’est dans cette perspective que Psychologie préventive a choisi de publier des articles qui présentent DIFFÉRENTES PISTES pouvant aider à CONSOLIDER SON IDENTITÉ.

Photo de tous les participants de la table ronde

Prendre conscience de ses émotions et de leur influence dans la vie quotidienne – Rencontre 7

La table ronde organisée par la SROH le 28 mars 2019 a permis à huit participantes et participants de poursuivre les échanges sur le thème qui avait été amorcés à la rencontre précédente :« Comment passer de l’intention à l’action? » Selon plusieurs personnes, pour pouvoir passer à l’action, il est essentiel de se connaître et de travailler sur soi en premier afin d’être moins susceptible et en réaction. Pour certains, l’admiration face à une autre personne, la compétition, la jalousie peuvent empêcher de se mettre en action. Travailler sur soi signifie alors de se recentrer sur le développement de sa propre identité humaine en arrêtant de se comparer aux autres. Il faut prendre le temps de se retrouver seul avec soi-même. Il est important de développer une force intérieure pour résister à la pression et avoir le courage d’agir pour soi. Photo de tous les participants de la table ronde

Une personne a raconté une expérience au cours de laquelle elle s’est affirmée sans se sentir dérangée par les réactions de l’autre et sans tenter de le changer. Les lectures proposées* ont permis à une autre personne de découvrir que la peur de l’échec est pour elle un frein pour passer à l’action et cette découverte l’a aidé à se libérer de cette peur. On peut trouver mille raisons pour ne pas agir. Les objectifs qu’on se fixe doivent être en lien avec la valeur de l’identité humaine. Garder espoir et améliorer ses compétences sont importants pour maintenir la motivation d’agir.

À la fin de la rencontre, une personne a formulé le commentaire suivant : « On pense quelques fois qu’il n’y a pas de solutions à des problèmes que l’on vit. Par des discussions comme celles de ce soir, cela me permet d’être plus positive dans la recherche de solutions. »

*Guitouni, M. (2006) La motivation, source d’espoir en l’avenir, Psychologie préventive, 41, p. 3-5.

*Guitouni, M. (1974) « Les trois formes de volontés » dans Comment être positif, Éditions de la SROH, p. 26-27.

Photo de groupe de la table ronde

Qu’est-ce qui nous empêche d’agir pour sauvegarder notre environnement ?

Le 27 mars 2019, la SROH organise une table ronde sur le thème de l’environnement. Une quinzaine de personnes y participent. Le thème est né de la curiosité et du questionnement des membres de la SROH par rapport aux choix personnels et de société qui ont un impact sur la sauvegarde de notre environnement. La table ronde débute par des présentations sur :
• les faits saillants touchant les changements climatiques;
• un résumé du rapport du Fonds d’action québécois pour le développement durable;
• des pistes de solutions. Photo de groupe de la table ronde

Ces présentations ont alimenté la discussion entre les personnes autour de la table pour :
• mieux comprendre les enjeux de nos actions sur l’environnement ;
• approfondir notre réflexion afin de prendre conscience de ce qui nous empêche de changer nos comportements individuels et collectifs ;
• identifier des actions à poser par chacune et chacun de nous au quotidien.

Les personnes intéressées se sont inscrites pour faire partie d’un comité en vue de l’organisation d’un événement pour un large public en 2020. 

Photo de groupe de la table ronde

Comment se défaire de ses schémas? 2e rencontre - Les schémas, sources de motivation ou de dépendance?

Lors de la table ronde du 14 mars 2019, les échanges entre les neuf participantes et participants se sont principalement concentrés sur les objectifs suivants :

  • déterminer si les schémas sont sources de motivation ou de dépendance;
  • identifier les conséquences possibles sur le développement de l’identité humaine si on laisse ces derniers guider nos actions.

À partir de quelques extraits de texte et d’une analyse personnelle, l’animateur, Pierre De Serres, a suscité des discussions à partir des questions suivantes :

  • Si les schémas sont sources de motivation, est-ce qu’ils nous aident à nous améliorer sans nuire au développement de notre identité humaine?
  • Peut-on éviter de développer des dépendances face aux autres lorsqu’on tente de se conformer à des schémas qui peuvent exiger une recherche constante de plaire, d’être admirés ou d’impressionner les autres? Poser la question, c’est un peu y répondre : il est très difficile pour l’identité humaine de se conformer à de telles exigences sans être brimée.sroh table ronde 2019 03 04
  • Quelle rétroaction attend-on des autres? Quelles sont nos réactions si les attentes sont satisfaites ou si elles ne le sont pas? Quelles sont les conséquences de ces réactions sur soi et sur les autres?

Le tout s’est traduit par des discussions franches et ponctuées de quelques réactions qui ont mené les participantes/participants à se questionner sur les bienfaits réels de se conformer à certains des schémas mis de l’avant dans notre société, mais également sur la difficulté à les ignorer et à ne pas se laisser influencer par eux.

En conclusion, on peut dire que quels que soient les résultats obtenus lorsqu’on cherche à se conformer aux schémas, on est en grande partie dépendant du jugement des autres. On risque alors de ne pas accorder suffisamment d’importance au renforcement de l’identité humaine.